La graisse de notre corps n’est pas la même partout, elle varie en fonction de la zone où elle se trouve et peut avoir des conséquences plus ou moins importantes sur notre santé. Les dépôts de graisse au niveau de l’abdomen, appelés graisse viscérale ou graisse abdominale, seraient liés à une augmentation des risques de différentes maladies comme le diabète, les troubles du sommeil, les maladies cardiovasculaires et certains cancers. Il ne s’agit pas de la graisse sous-cutanée des poignées d’amour, mais de celle qui se trouve sous les muscles de la paroi abdominale. Voici ce qu’il faut savoir sur ce sujet.
1) Comment identifier la graisse viscérale
Avoir du ventre ne veut pas forcément dire que notre corps stocke de la graisse abdominale (ou viscérale). En effet, si certains critères de tour de taille sont censés nous signaler la présence d’obésité abdominale, ce sont la mesure de la pression artérielle et un bilan lipidique qui permettent d’établir un diagnostic certain.
2) L’impact de la sédentarité sur ce type de graisses
Contrairement à la graisse des jambes et des hanches, la graisse viscérale bénéficie d’un processus de renouvellement très dynamique. Si on ne mange pas suffisamment, elle se réduit beaucoup plus vite que d’autres types de dépôts de graisse. Et elle génère une grande quantité d’énergie lorsqu’on en a besoin. Mais notre rythme de vie sédentaire et notre apport alimentaire souvent excessif l’empêchent de se transformer en énergie, et son effet sur la santé est plus grave que d’autres types de graisses.
3) Se débarrasser de la graisse viscérale
Les experts interrogés en 2017 par le site britannique du Guardian rappellent que la graisse abdominale est relativement facile à « brûler » en pratiquant une demi-heure d’exercice vigoureux chaque jour sans augmenter sa consommation d’aliments, ou en diminuant les portions de nourriture. Les exercices d’abdominaux classiques sont à proscrire car ils ne font qu’aider les muscles à garder la graisse dans la cavité abdominale, mais toute forme d’activité physique est la bienvenue.
4) Elle augmente votre tour de taille… et le risque de démence
Selon une étude publiée en juillet 2021, menée par des chercheurs de l’Université d’Australie-Méridionale, la graisse corporelle nocive peut également augmenter le risque de démence et d’accident vasculaire cérébral.
Les scientifiques ont examiné la matière grise du cerveau d’environ 28 000 personnes. Pour la première fois, ils ont constaté qu’une augmentation de la graisse corporelle entraînait progressivement une atrophie de la matière grise dans le cerveau et, par conséquent, un risque plus élevé de détérioration de sa santé. Les chercheurs ont identifié que dans les groupes d’âge moyen à âgé (37-73) la matière grise du cerveau diminuait de 0,3% pour chaque 1kg/m 2 supplémentaire, ce qui équivaut à un poids supplémentaire de 3 kg pour une personne de taille moyenne (1,73 cm)
« Nous avons constaté que les personnes présentant des niveaux d’obésité plus élevés, en particulier celles présentant des sous-types d’adiposité métaboliquement défavorables et neutres, avaient des niveaux beaucoup plus faibles de matière grise du cerveau« , souligne le chercheur principal, le Dr Anwar Mulugeta. Il précise ne pas avoir trouvé de preuves concluantes pour lier un sous-type d’obésité spécifique à la démence ou à un accident vasculaire cérébral.